Tout le monde croit en Dieu

"[...] il est plus difficile d'aimer Dieu que de croire en lui. Au contraire, il est plus difficile pour les gens de ce siècle de croire au diable que de l'aimer. Tout le monde le sert et personne n'y croit." 


Quand j'ai lu cette phrase pour la première fois, c'était ce lundi (13 mars) en cours de poésie. Le professeur passait au travers des brouillons de Baudelaire pour la préface de son premier recueil de poésie, les Fleurs du Mal, et comme par hasard, cette phrase s'est avéré être la réponse à des questions sur lesquelles je réfléchissais depuis plus d'un mois. Dieu avait déjà inspiré à l'un des plus grands poètes français une réponse à mes interrogations. 

Voyez-vous, je m'étais rendu compte que tout le monde croyait en Dieu. Et j'avais déjà compris que je ne devais pas confondre leur réponse avec "Oui je suis un chrétien convaincu  dont le but unique est de vivre la vie que Dieu a prévu pour moi grâce au don parfait de son fils Jésus." Je serais déçue souvent, autrement. 

Au 21e siècle, le courant caractéristique est la tolérance. Personne n'a raison, personne n'a tort, nous pouvons simplement nous promener et décider ce en quoi nous allons croire. En l'argent, en nous-même, en "l'amour", en la force, en rien, en tout... Aujourd'hui, "Dieu" est devenu un terme générique. Les agnostiques, les musulmams, les chrétiens, les hindous, les membres de secte, tous croient en Dieu (ou dieu). Nous pouvons croire être Dieu, croire que nous sommes tous des dieux, croire que Dieu existe mais ne peut rien pour l'humanité et ses souffrances, croire que Dieu existe mais ne se soucie pas de l'humanité et ses souffrances... 

Croire en Dieu est trop facile. Croire en Dieu ne veut rien dire parce que croire en Dieu ne nous engage en rien. 

Ne nous conformons pas au siècle présent. Dieu n'est pas une idole domestique qu'on peut remplacer ou remodeler à notre guise. Suivons le véritable, seul vrai Dieu. Aimons Dieu en plus de croire en Lui, et cherchons à faire sa volonté par-dessus tout.