Une lettre: J'en ai assez



Mettons quelque chose au clair, veux-tu? Je t'aime, c'est vrai. Tu le sais. N'empêche que des fois, il ne faut pas abuser. 


"Seul Dieu peut me juger", dis-tu? Aux dernières nouvelles, j'ai expressément donné mon consentement à ce que les chrétiens se jugent entre eux (Lis 1 Corinthiens 5v12-13: "[...]N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous.") Alors non, personne ne te laissera t'éloigner de moi sans lever le petit doigt. Il vaudrait d'ailleurs mieux pour toi que ce soit eux et non pas moi qui te juge. Mon jugement sera décisif et sans appel au temps marqué. 

J'en ai marre de tes critiques sur l'Église. Je sais qu'elle n'est pas parfaite, mais je l'ai choisi avec ses péchés, ses imperfections, son humanité. Tu n'es pas parfait non plus et je t'aime quand même. Je peux comprendre que des membres de ton église locale t'aient peut-être blessé, jugé ou fait du mal. Sois patient et aimant, car ils sont mes enfants également. Laisse-moi faire mon oeuvre en eux, comme j'utilise ces circonstances pour te faire grandir aussi. 

J'en ai assez d'être relégué en second plan. Autrefois, on me remplaçait par des faux dieux et des statues. Désormais, je dois me battre contre ton cellulaire, les réseaux sociaux, tes amis, ton travail, ton argent, voire ton ministère à l'église pour la première place dans ta vie! C'est désolant, tu dois l'admettre. Tu as beau considérer ton horaire chargé, je l'ai bien trouvé, le temps, pour venir sur Terre et me faire crucifier tout en portant l'ensemble des péchés de l'humanité sur mes épaules pour qu'ils puissent être pardonnés. Je te fais sentir mal, dis-tu? Nous sommes deux à penser la même chose, alors. 

J'en ai marre que tu vives ta vie comme si tu ne me connaissais pas. Comme si tu ne posais pas vraiment les pieds dimanche après dimanche à l'église. Comme si tu avais une personnalité pour chaque endroit que tu fréquentes: l'église, l'école, le travail, la discothèque... Comme si je te faisais honte. Eh bien, très cher/chère, je te préviens d'avance: J'appliquerai mes paroles (que tu peux relire dans Matthieu 7v21-23) à la lettre, à savoir que seul celui qui fera la volonté de mon Père accédera au royaume des cieux. Dans le cas contraire, je n'hésiterai pas à le renier devant mon Père.

J'en ai assez que les uns tentent encore et encore de fixer la date de la fin du monde - sans succès - et que les autres vivent comme s'ils avaient l'éternité pour "arranger", selon leurs termes, leur vie. Moi-même, je ne connais pas l'heure de mon retour, seul Dieu le père la connaît. Mais lorsque la trompette sonnera, ce sera trop tard. Pas de purgatoire, pas de renaissance. Je passerai d'avocat à juge. Je déciderai où tu passeras ton éternité. Et, laisse-moi t'assurer que l'éternité à tenir compagnie aux démons, c'est très long. 

Tu n'en as pas marre, toi? De te faire croire des mensonges? De mener une double vie? D'être insatisfait(e) de ta vie? 

Nous sommes deux à penser la même chose, pas vrai? 

- Jésus


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